Je suis libéral car je suis convaincu que c'est (de loin) le système le plus efficace à la fois pour créer de la richesse mais aussi pour permettre à chacun de s'épanouir. L'état, dans ce cadre, doit être en charge de mobiliser les énergies vers les objectifs fixés (via la fiscalité par ex), d'adapter le modèle social en fonction des évolutions de la société, et de prendre à sa charge tout ce que le marché ne gère pas correctement. Evidemment en faisant ça on est pas dans un laisser-aller total, c'est un curseur à positionner intelligemment.
Quelques exemples pour montrer que le libéralisme peut servir des objectifs humains :
- le revenu universel est une mesure sociale car elle répond aux problèmes des temps partiel, des emplois sous-rémunérés, des mères célibataires, etc. En réalité, c'est une mesure extrêmement libérale : elle permet justement aux entreprises de recourir à ces emplois précaires en leur enlevant leur inhumanité et en parallèle elle donne une liberté supplémentaire aux gens pour faire ce qu'ils veulent de leur vie. Tout le monde gagne en flexibilité et la pauvreté diminue.
- Uber : est-ce un progrès ou une nouvelle forme d'esclavagisme moderne ? Des mecs sans emploi, sans perspectives (les mecs qui bossent pour Uber sont à 95% issus des cités) peuvent se retrouver du jour au lendemain avec une activité pour laquelle ils seront jugés exclusivement sur leurs résultats et avec des revenus directement proportionnels à leur travail. En contrepartie, ils sont surexploités car les tarifs sont très bas et ne bénéficient pas du chômage, alors qu'ils peuvent être mis à la porte du jour au lendemain via un simple algorithme. C'est un cas d'école du libéralisme : tous les avantages et inconvénients réunis. Que devrait faire l'état ? Interdire ces pratiques, forcer le salariat des conducteurs ? Cela reviendrait à mettre UBER dehors et tous les conducteurs au chômage. A la place, la solution c'est d'adapter le modèle social à cette nouvelle réalité et de jouer son rôle de service public. C'est à dire : (1) Donner le droit au chômage pour les indépendants (2) Créer une alternative publique à Uber, qui cohabiterait avec des prix alignés mais une commission bien plus faible : 10% au lieu de 25% par ex, rendu possible par des frais bien moindres car pas de lobbying / d'avocats / de course à l'innovation. Cette offre publique étant vouée à disparaitre dès lors que le marché se sera aligné avec des conditions décentes pour les conducteurs.
- la transition énergétique : elle serait incompatible avec le libéralisme ? Le marché n'est pourtant pas de cet avis : + de 50% des nouvelles capacités électriques dans le monde sont basées sur les énergies renouvelables ! source :
http://www.novethic.fr/breves/details/e ... -2015.html
Ce qui les bloque en France c'est... l'interventionnisme de l'état, qui privilégie le nucléaire pour faire plaisir à EDF et Areva.
Il faut être clair sur la définition du libéralisme : faire des lois sur mesure pour les copains, des appels d'offres complaisants pour les copains, vendre les autoroutes les aéroports et les stades de foot aux copains, fermer les yeux sur toute sorte d'abus pour ne pas embêter les copains, suivre comme des moutons les recommandations économiques rédigées par les copains et validées par l'UE, ce n'est pas du libéralisme !!!!!