Raymond, toute la bretagne est avec toi.
(enfin dans 'toute', y a moi pour l'instant, je t'enverrais des sms de soutien
L'entraîneur qui continue à chambrer Makelele
Christian Gourcuff (L'Équipe) : "On s'est efforcés de jouer au football malgré ce terrain où on ne pouvait pas aligner dix passes de suite".
Ses briefings d'avant match sont quand même assez autoritaires, on voit qu'il en veut et c'est bienJ'aime pour ma part beaucoup le passage sur sa conception des " coups de gueule " à la mode Kombouare.
Dans le Breizh Football de décembre 2009, GC aborde ce sujet.Pulp a écrit :Je me pose une question sur Gourcuff et le Qatar.
A lire les interviews sur son passage là-bas, il a pas vraiment supporté le mode de vie et les moeurs du pays, et surtout c'était la cata au niveau sportif (aucun projet, seul compte le prochain match, aucun esprit de groupe, joueurs imposés au dernier moment etc.). Bref, il pouvait pas du tout exercer son métier et mettre en place ses préceptes.
Or, en mai/juin dernier (et il en reparle dans l'interview de janvier), il disait avoir des touches là-bas, des gens qui aiment son projet de jeu, et que ça l'intéressait. Il avait aussi évoqué les superbes infrastructures du pays.
Je me demande bien comment il pourrait monter un projet au Qatar, si ça fonctionne vraiment comme il le disait (et il avait pas l'air de parler que de son club). C'est déjà pas forcément évident de former les joueurs à son système de jeu en France, et il a toujours eu du mal à intégrer les joueurs étrangers, alors le faire au Qatar, sans parler la langue (y'a les traducteurs, mais bon) ... Bref je suis curieux. Faut que je pense à poser la question pour l'interview de fin de saison.
Ou alors c'est une question d'argent, bien qu'il dise que non (et même si c'était le cas, je me garderais bien de juger ...).....
BF : Surprenant !CG a écrit :Pourquoi pas ? C'est quelque chose qui m'intéresse.
CG a écrit :Pourquoi ? Parce que les gens pensent que le Quatar ce n'est que l'argent. Mais au Quatar, ce n'est pas qu'une question d'argent. Les gens, là-bas, m'ont vu boser et me sollicitent pour ce que je fais. Je veux dire que certains de ceux qui m'ont sollicité (les cheikhs) savent exactement comment je travaille parce qu'ils assistent aux entraînements. Plus que n'importe quel président en France. Donc, faut sortir du cadre et du préjugé sur le fric. C'est vrai, il y a un côté artificiel, mais ils sont capables aussi d'investir sur des gens pour leur boulot. Et ça, ça peut m'intéresser.
Christian Gourcuff a écrit :Le pays n’est pas du tout démocratique. La société est très hiérarchisée avec un pouvoir très fort. La loi, c’est le pouvoir. (...) Je ne pourrais jamais vivre ici longtemps même si nous sommes privilégiés sur le plan financier. Je ne peux pas accepter certaines choses. (...)
Ici, tout est sur le court terme. Les dirigeants sont incapables de se projeter ne serait-ce que sur une saison. Ils commencent à s’inquiéter la veille de la rencontre. Il y a des joueurs qui ont débarqué le jour du match et on m’a dit qu’il fallait qu’ils jouent. D’autres sont partis parce qu’ils n’étaient pas qualifiés. Dans le recrutement, je ne maîtrise rien. Au plan tactique, j’avais mes idées, notamment la défense en zone. Or, ici, on pratique le marquage individuel. On m’a donc demandé de revenir à ce système. J’ai cédé parce que j’allais au clash. Si bien qu’au lieu de construire ce que je voulais en partant de zéro, je procède par retouches. Tout peut aller très vite. On est encore plus en sursis qu’en France dans la mesure où tout est lié aux résultats immédiats.
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